Hsipaw
Aujourd’hui sur les conseils et les
excellentes indications d’un des membres du personnel de la guesthouse,
je vais aller voir la fameuse usine à pop corn. Pour se faire, je suis en
possession d’un plan qui me permettra ensuite de rejoindre la cascade,
autre attraction du coin. Pour couronner le tout j’ai même la phrase en
Birman pour demander mon chemin si je suis perdu. En gros cela donne :
« Pouvez vous svp indiquer au porteur de ce message le chemin de la
fabrique de pop corn ? » Et force est de constater que cela marche
plutôt bien puisque j’étais en train de m’en aller trop loin. L’usine en question ressemble plus à
une maison familiale qu’à une usine de pop corn telle qu’on peut
se l’imaginer. Pour le procédé, le Lonely
mentionne une méthode explosive et elle l’est vraiment. En fait,
j’arrive un peu tôt car les opérations n’ont pas encore commencé.
La maitresse de maison qui est aussi la patronne des lieux m’invite à
déguster le thé ainsi que du pop corn et des chips de pomme de terre. En plus
elle parle très bien anglais et possède un livre d’or avec les
commentaires élogieux des visiteurs. Le processus de fabrication est bien réglé.
Dans une sorte de cocote minute profilée il faut d’abord mettre les
ingrédients à savoir : du mais, du sucre et du sel. Ensuite on chauffe
le tout au feu de bois et lorsque le manomètre indique la bonne pression on
sort du feu. Là l’ouvrière dispose le réceptacle avec l’ouverture
dirigée dans une pièce destinée à
recueillir le produit final et armée d’un grand marteau tape violemment
sur l’ouverture. Une forte explosion retentie accompagnée de beaucoup
de fumée. Lorsqu’on ne connait pas le procédé et surtout cette fin
assez bruyante, les oreilles souffrent mais on ne le subit pas plusieurs fois
par jour donc on s’en remettra. Voilà la machine à…. Pop Corn !!!! Après cet intermède très instructif et
bruyant, je retourne à Hsipaw pour cette fois me diriger en direction de la
grande cascade. En cours de route, je m’arrête pour
observer une fabrique industrielle d’huile d’arachides. Il faut
dire que le sol en bord de route est recouvert de cacahuètes rouges et que
cela attire l’œil. Je me fais donc expliquer à grands renforts de
gestes les principales étapes de la fabrication. C’est très instructif.
Je reste un bon moment en compagnie des ouvriers. J’essaie ensuite de trouver une
fabrique de riz conseillé par la guesthouse mais je ne la trouverai pas. Ce
n’est pas bien grave puisque je vais avoir le privilège de rencontrer
un couple de Birman qui possède eux aussi une fabrique d’huile à base
de cacahuètes. Contrairement aux autres c’est un petit courant d’eau
qui actionne les mécanismes complexes de production. Je suis subjugué et je
reste un bon moment à observer le tout et à profiter à 100% de la chance qui
m’est donnée. J’en profite aussi pour continuer
l’apprentissage de la langue Birmane et j’apprends comment dire
que je suis Français. Je remercie mes hôtes pour leur accueil
chaleureux et je m’en retourne sur le chemin des cascades. Le début près du monastère et du cimetière
est assez piégeux mais des ouvriers me remettent
sur le bon chemin. Ensuite il n’y a qu’à regarder au loin pour
voir la cascade et la garder en point de mire. C’est l’occasion
de traverser des rizières de se retrouver quasi nez à nez avec des buffles,
d’échanger un sourire avec des paysans. Le paysage est superbe une nouvelle fois et je
suis très content d’être venu jusqu’ici. Si le bateau lent pour
Bagan ne partait pas deux fois par semaine uniquement je resterai plus
longtemps dans la région où la température est plutôt agréable même si le
soleil tape fort. Les chutes sont très impressionnantes et la
sensation de fraicheur est la bienvenue. Le panorama depuis les chutes vaut
lui aussi le détour. Sur le chemin du retour, je crois emprunter
la même piste qu’à l’aller mais c’est faux et je suis
finalement sur un autre sentier. Ce n’est pas bien grave car je vois
plus ou moins là où je suis passé. J’aperçois aussi une pagode et
j’essaie de la rejoindre mais visiblement je ne suis pas sur la bonne
route. Je demande alors à un gars extirpé de sa sieste par les hurlements de
son chien par où passer. Il me fait comprendre que je dois retourner à la
route et ensuite poursuivre sur la droite. Effectivement en poursuivant sur quelques
centaines de mètres je rencontre une école et au dessus d’elle, au
sommet de la colline, il y a la fameuse pagode. De là aussi la vue est
magnifique. La dernière étape de la journée est la
visite de la colline aux neuf Bouddhas ou de sa voisine celle aux cinq
Bouddhas. Il parait que là aussi la vue est à couper le souffle
puisqu’on peut voir à 180 degrés et admirer la ville de Hsipaw à nos
pieds. C’est aussi un excellent endroit pour admirer les couchers de soleil. De Hsipaw, le chemin est très facile
puisqu’il faut prendre la route pour Lashio.
En sortant de Hsipaw, c’est tout droit jusqu’au niveau du pont
métallique. Ici il est grand temps de s’attirer les bonnes grâces de
Bouddha car l’édifice n’est plus tout jeune et son tablier de
bois bouge passablement sous le passage des camions surchargés. La
circulation est alternée car le pont ne comporte qu’une seule voie de
circulation mais vélos et piétons peuvent passer puisqu’il y une petite
place de part et d’autre des véhicules qui semblent réserver à
l’heure usage. Autant dire que je ne fais pas le fier. Après quelques 300m, l’entrée est
matérialisée sur la droite aux environs par 15 ou 20 statues de moines biens
alignés. Du sommet, la vue est effectivement époustouflante mais plus que la
vue c’est la présence de 2 moines qui va fixer le tout pour très
longtemps. Ce sont aussi deux moines photographes et je
vais leur permettre d’être sur la photo ensemble. En contrepartie, vous
l’aurez deviné, je vais leur demander une petite photo souvenir en leur
compagnie. J’échange aussi le peu de mots que je connais en Birman mais
encore une fois les sourires remplacent bien des paroles. Pour le coucher de soleil à proprement
parler nous serons 4 au sommet. Il est superbe. Ce soir je dine une nouvelle fois chez Mr Food en compagnie de Jiri mon
inséparable voyageur Tchèque qui revient d’un trek dans l’arrière
pays mémorable avec plein de passages à guet de la rivière. En contrepartie
il aura vécu des moments forts comme deux invitations à des mariages et de
très bonnes rencontres. |
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Planning J1 : Luxembourg – Paris – Bangkok - Rangoon J3 : Rangoon – Kinpun (Rocher d’or) J6 : Kalaw – Grottes de Pindaya –
Kalaw J14 : Mandalay ( Sagaing, Inwa, Amarapura) Autres voyages : Page d’accueil : DDPN.NET |
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Dernière
mise à jour: Juin 2007
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