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Santiago du Chili – Pirque
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Je retrouve comme hier
mon Américain au petit déjeuner et nous continuons notre discussion de la
veille. Aujourd’hui
je décide de m’échapper une nouvelle fois de la ville mais en troquant
le bus pour le métro ! car je veux visiter un vignoble avant de revenir
en Europe. Ce sera l’occasion de voir le miracle chilien à
l’œuvre et les conditions de vinification. Mais pourquoi le
métro ? La raison est toute simple : la ville a tellement grandi
que les vignes se trouvent en bordure de la mégalopole chilienne et il y a
même une fabrique de vin qui se retrouve aujourd’hui en ville et la
production de vin se fait avec le raisin des vallées environnantes. Donc je
rejoins le terminus Bellavista sur la ligne 2 et ensuite
c’est avec le minibus 74 (320 pesos par trajet) que l’on parcourt
les derniers kilomètres. L’objet de tant d’efforts est la maison Concha y Toro, un des plus gros producteurs de vin au Chili. Je descends sans
problème au bon endroit mais tout se corse à l’entrée de Concha y Toro car le gardien m’explique que le domaine est fermé
aujourd’hui car c’est jour férié pour célébrer Christophe Colomb.
Le jour férié tombant en pleine semaine le 12, le gouvernement a décidé comme
il est de coutume en Amérique du Sud de le transférer au lundi pour faire un
long week-end. Mais je suis bien vert car ce n’était pas si évident en
regardant le Lonely planet.
Je retourne à l’arrêt des minibus mais vu qu’il y a un petit
poste de police et quelques stands pour touriste, je tente ma chance auprès
d’un gardien qui me parle de « Medio Luna » comme étant
quelque chose à faire. Il est très convaincant puisque je décide d’y
aller même si je n’ai pas compris ce qui m’y attendait. En tout
cas il m’a expliqué que cela valait le coup et que je serai content
alors soit….
Un chilien indique
au chauffeur du minibus (les 74 ou 80 à destination de Pirque) où me déposer et je descends au beau milieu de nulle part avec
des champs et les montagnes toutes proches. Ce n’est qu’en me
retournant que je vois un grand panneau marqué « Medio Luna » et
une personne avec des billets récoltant un droit d’entrée de 1,000
pesos. Mais lorsque je regarde un peu plus loin je vois une très grande arène
et là je me dis que le gars qui m’a conseillé était super sympa et que
son conseil valait de l’or puisque je vais assister à mes premiers
rodéos.
En tout je vais
passer une bonne partie de la journée à regarder tout ce beau monde
s’entraîner en fin de matinée puis se restaurer aux heures les plus
chaudes. Je suis même inviter à boire quelques verres de vin par des
cavaliers qui se marrent bien lorsque je leur dis que je suis français et que
mon espagnol est très léger mais bon tout va bien et je passe un excellent
moment en leur compagnie.
En fait des rodéos
sont organisés quasi chaque week-end et l’endroit est propice à des
sorties en famille ou entre amis. Les taureaux sont lâchés successivement
dans l’arène. Celle ci est composée de deux parties une petite et une
plus grande. Les deux cavaliers et le taureau sont d’abord dans la plus
petite où le jeu semble être d’énerver le taureau en le bloquant sur de
très courtes distances. Après tout ce beau monde se retrouve dans la plus
grande des parties avec pour objectif clair pour les cavaliers de bloquer
l’animal le long de l’enclos avec un cheval s’appuyant au
niveau du cou et l’autre maîtrisant le taureau par l’arrière. Si
tel n’est pas le cas les cavaliers ont une seconde chance lorsque la
bête fait demi tour.
Après
l’échauffement de la matinée c’est vers 15h que le spectacle
commence avec les cavaliers qui ont revêtu leurs plus beaux costumes.
Bref, ce fut une
superbe journée, totalement imprévue mais inoubliable.
En fin
d’après midi, je me balade dans le centre ville autour de plaza de Armas. Une chose me surprend, alors que la présence des carabineros est très importante la journée avec notamment des véhicules
blindés autour du palais de la Monedad, cette présence disparaît totalement le
soir. De plus la police est très impressionnante par ici puisque tous les
policiers portent des gilets pare-balles !!! ça rassure !!!
Mais bon la rue
reste sûre (en tout cas sur les principales artères).
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