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Santa
Clara et Caya Santa Maria
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Le réveil est rude à 3h30 mais
je dois être à la station de bus avant 4h (les billets en pesos convertibles
ne sont vendus qu’une heure avant le départ). Je suis obligé de
réveiller ma famille d’accueil pour sortir mais ils ne s’en
formalisent pas, ils doivent avoir l’habitude… Evidemment, vu la pénurie des
moyens de transport à Cuba, je ne suis pas seul à me rendre à la gare routière
qui accueille déjà en cette heure matinale pas mal de voyageurs. Je me dirige
une nouvelle fois vers le bureau qui vend les tickets de bus Astro et là le show commence. Le responsable de service
commence par me dire qu’il n’a pas de billets en pesos
convertibles pour le bus de 5h mais que peut être il y en a pour le bus de 6h
mais il ne peut (veut) rien me confirmer avant 5h (la fameuse heure avant le
départ). Là, je ne suis pas français pour rien, je ne lâche pas
l’affaire mais ce n’est pas facile de parler dans une langue
qu’on ne connaît pas. Bref, je lui fais comprendre qu’il ne faut
pas me prendre pour un c…, hier c’est lui-même qui m’a dit
de venir à 4h du matin comme ça je serai à priori le premier à acheter ma place
en pesos convertibles. Maintenant, il me confirme bien (je peux aussi
m’en rendre compte par moi-même autour de moi) il n’y a personne
d’autre qui veut acheter un billet en monnaie forte. Donc c’est
une grande discussion qui débute mi en français (pour mettre la pression
visuellement parlant) et mi en pseudo espagnol. Dehors, c’est bon signe
il commence à y avoir un petit attroupement, il faut dire qu’un
français à 4h du mat dans la rue ce ne doit pas être si souvent et en plus il
y a embrouille. Cependant, je reste ferme sur ma position, je suis le premier
pour payer une place en CUC et c’est clair que je monterai dans le bus
de 5h. Finalement, las, le responsable me fait signe de pénétrer dans son
bureau, il cède et me donne mon précieux sésame pour Santa
Clara. Belle anecdote cubaine !!! Le bus part finalement à
l’heure mais je ne suis pas sûr que les mesures de sécurité sont respectées vu le nombre de passagers debout dans
l’allée centrale !!! Nous arrivons aussi dans les
temps puisque nous débarquons à Santa Clara vers 7h
du matin. Je me renseigne de suite pour les bus vers La Havane car demain
matin je quitte le centre du pays pour rejoindre la Capitale, escale vers Vinalès complètement à l’Ouest de l’Ile. Pour
les bus rien n’est gagné car il y en a 3 le matin mais ils partent tous
avant 8h. Ce n’est pas bien grave, ce ne serait que le deuxième jour de
suite avec un départ matinal !!! L’objectif de la matinée
et éventuellement de la journée demeure le mémorial érigé à la mémoire et à
la gloire de Che Guevara. C’était l’objectif que je m’étais
fixé dans cette partie du pays car Cuba est représenté pour moi par trois
éléments : les cigares, Fidel Castro et le Che.
Mais grosse désillusion en arrivant au mémorial (à mi-chemin entre le centre
ville et la station de bus donc très facilement gérable à pied), celui-ci est
fermé un jour par semaine et je vous laisse deviner lequel : le
LUNDI !!! Là je suis vert de chez vert, j’ai pris ce fameux bus de
5h du mat pour rien vu que ce que je voulais visiter est fermé. J’ai
beau parlé avec plusieurs soldats gardant les lieux, il n’y a rien à
faire mais seulement revenir le lendemain. D’où mes doutes quant à
arriver à Vinalès mardi soir si je manque les bus
du matin mais ça c’est une autre histoire, maintenant l’objectif
mémorial n’étant pas atteint il faut me rabattre sur un objectif
secondaire : le logement.
Je n’ai rien de prévu et
impossible de trouver la rue de la casa recommandée par celle de Cienfuegos.
Je me rabats sur le Lonely Planet
mais la casa repérée est complète, heureusement le proprio est bien sympa
comme tout cubain qui se respecte et me trouve une autre casa de
remplacement. Me voici donc dans la rue en compagnie de XXXX, un cubain atypique.
En effet, c’est la première fois que je rencontre un cubain avec un
téléphone portable et qui s’en sert souvent. En plus il parle très bien
anglais. Je ne suis pas au bout de mes surprises. Lorsque je pénètre chez
lui, j’y trouve un PC avec internet et un lecteur de DVD avec une
cinquantaine de DVD non piratés. Je crois que j’ai mis la main sur un
cubain très fortuné car définitivement, il sort du lot traditionnel. Cela
s’en ressent tout de même au niveau des relations que j’ai et j’aurai,
avec cette personne tout est « cash oriented »
et je ne recommande absolument pas de rester chez eux à Santa
Clara. Mais bon, on ne peut pas avoir
de la chance tout le temps et aujourd’hui commence plutôt mal. Je pars
à la recherche de scooter pour m’évader de la ville qui ne possède à
priori pas grand chose de spécial à part une nouvelle fois la place et ses
édifices, le mémorial du Che et le mémorial de l’attaque du train par
le Che. Mais la poisse me poursuit et il n’y
a plus de scooter disponible sur Santa Clara. Je
pousse à tout hasard la porte de l’agence Cubatur
pour savoir s’il n’aurait pas connaissance d’une autre
façon de procéder et là : miracle, je sens un retour de chance. La
personne qui m’accueille n’est pas si à l’aise que ça en
anglais et moi je lui avoue bien volontiers que mon espagnol n’est pas
splendide mais qu’il y a aussi mon français et là elle me sourit :
« Mais je parle français » Yes, ça fait
plaisir d’entendre la langue de Molière… Elle me confirme que je
ne trouverai pas de scooter vu que je suis allé dans tous les endroits
possibles (je rassure tout le monde ces endroits ne sont qu’au nombre
de 2) et qu’il n’y a pas d’autres touristes faisant des
excursions aujourd’hui donc pas moyen de se joindre à un groupe sur le
départ. Par contre, elle me parle de la plage de Caya
Santa Maria à 100 km d’ici, elle me montre
des photos magnifiques et me dit que je pourrai engagé un taxi pour la
journée pour USD 60 et qu’ainsi je serai libre comme l’air en
pouvant m’arrêter où je le souhaite et surtout rejoindre une belle
plage de sable blanc. Le deal est conclu un peu trop rapidement à mon goût
(elle sort de l’agence et revient 5 min après en me disqant
qu’un taxi m’attend) mais bon ça y est l’aventure
recommence, Yala (on y va). Je repasse quand même par ma
casa récupéré mon maillot de bain et une serviette et c’est parti. Le premier stop est une
station service pour acheter de l’eau (2 bouteilles ne seront à mon
avis pas de trop). A mi-chemin, nous nous
arrêtons dans un charmant village, Remedios, où je
fais quelques photos de la place principale, très charmante avec ces deux
églises et son bar/pub El Louvre.
Le trajet (environ 100 km) se
termine par quasi 30 km sur une jetée qui relie l’île principale à
l’île de Caya Santa
Maria. Le chauffeur me conduit vers
un des deux hôtels de l’île où moyennant un droit d’entrée de 4
CUC, j’ai accès à la plage et à un repas (sandwich) + boisson.
L’endroit est superbe et l’eau est d’un bleu sublime. Mais
à cette période de la journée, la plage est déserte et cela tombe bien vu le
nombre limité de parasols. Je passe donc ici la plus claire partie de l’après
midi alternant soleil et mer à une fréquence soutenue.
Nous revenons ensuite sur Santa Clara sur le coup des 17h. Je fais un stop au
monument du train blindé attaqué par le Ché, un des
épisodes phare de la Révolution Cubaine. Il n’y a pas à dire, ils sont
le sens de la mise en scène avec une vision historique bien définie et
partisane.
Je demande ensuite à mon
chauffeur de pousser jusqu’au monument du Che pour faire quelques
photos de la place et du monument au moment du coucher de soleil. Je
rentrerai à pied en centre ville puisque je connais le chemin.
Ce soir, je déjeune dans la
rue avec quelques bocadillos et autres pizzas
délicieuses. Je m’installe ensuite sur la place principale Parque Vidal
où je suis rejoins par deux cubains avec lesquels je passe un long moment à
discuter. Là encore, il y a quelques personnes qui poussent la chansonnette
accompagnées par un guitariste. Ah, quelle ambiance !!!
Parque Vidal et ses
monuments
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