Carnet de route: Egypte (3 semaines)

Assouan

Après un beau lever de soleil sur les collines désertiques quelques dizaines de kilomètres avant Louxor, nous atteignons cette localité à 7h30. J’ai super bien dormi dans le train ce qui n’a pas été le cas de Jack. Encore 3h30 de trajet et nous serons à Assouan. Nous arrivons ainsi à 11h à la gare. Nous prenons nos sacs à dos et nous dirigeons vers la sortie sous une très forte chaleur. Je n’ose pas regarder le thermomètre car il fait vraiment très chaud. Tout d’un coup Jack et Cathy, qui étaient derrière moi, disparaissent. Je les retrouverais plus tard à leur hôtel.

A la sortie de la gare, j’écarte rapidement les rabatteurs des hôtels et je me dirige dans la rue principale à la recherche du Nubian Oasis Hôtel que plusieurs voyageurs sur le Thorn Tree de Lonely Planet m’ont recommandé. Sur le chemin, les rabatteurs des boutiques de souvenir commencent leur travail avec insistance mais, n’ayant pas l’humeur acheteuse, je passe mon chemin sans un mot (plus efficace qu’un début de discours !!).

Arrivé à l’hôtel, l’accueil n’est pas des plus sympathiques mais ce n’est pas ce que je demande, le prix d’une chambre single est de 15 EGP avec ventilateur. En fait, c’est une chambre double avec toilettes et douche à l’intérieur. Pas mal pour un début. Je file sur le toit pour admirer la superbe vue sur Assouan et le désert environnant et sa principale attraction : le Nil. Je reçois aussi à la réception la liste des excursions organisées depuis l’hôtel. Je dois aussi comme au Caire payer la chambre d’avance. Je verrai plus tard pour l’excursion à Abu Simbel.

Vue sur le Nil depuis le toit du Nubian Oasis

Je pars en direction de l’hôtel Yassen, près de la gare, où Jack et Cathy sont descendus. J’ai le fin mot de l’histoire sur la perte de vue de ce matin : ils avaient oublié leur appareil photo dans le train (tiens ça me rappelle quelqu’un à Beyrouth !!!). Nous convenons de nous retrouver ce soir vers 18h pour aller manger quelque part ensemble.

Après quelques minutes passées à somnoler, je pars à l’assaut de la ville, prêt à découvrir le Nil d’un peu plus près. Pour cela je quitte la rue des souks pour aller directement sur la corniche. Je suis impressionné par le nombre de touristes car au Caire je n’ai vu quasiment personne en dehors des traditionnelles pyramides, du musée et un tout petit bout de Khan Al Khalili. Ici la ville est petite, c’est le point de départ des croisières sur le Nil ou une escale vers Abu Simbel, tout le monde se retrouve concentré sur la corniche ou la rue des souks car si on s’évade sur l’Ile d’Elephantine ou dans les rues parallèles de Sharia Saad Zaghloul, on redevient un voyageur solitaire.

Les habitants d’Assouan sont parfaitement polyglottes et ne cessent d’interpeller le touriste pour lui proposer toute sorte de service : un tour en calèche, en felouque, en taxi ou bien lui vendre du papyrus, des djellabas, des statuettes. Au début, on laisse passer en répondant « la, Shukran ! » mais il semble qu’ils ne connaissent plus que la langue des livres égyptiennes et cela devient très vite agaçant d’être harcelé en permanence même s’ils reconnaissent leurs clients potentiels.

Je vais aussi faire un tour du côté de l’hôtel Old Cataract, superbe en bordure du Nil et quasiment en face d’Elephantine Island. C’est vraiment dommage qu’on ne puisse aller y prendre un verre mais vu ma tenue ce n’est pas comme cela que je franchirai la grille. Je me perds ensuite dans des ruelles avant de revenir vers la corniche pour trouver l’embarcadère qui mène à l’Ile d’Elephantine situé au milieu du Nil.

Je prends le ferry qui relie la corniche à l’île (25 piastres ou 0.25 EGP). L’Ile comprend à ses extrémités un musée et de l’autre côté un énorme hôtel, tristement célèbre pour son immense tour, style tour de contrôle d’aéroport qui occupe 1/3 de la superficie de l’île. Entre le musée et l’hôtel Oberoi, deux villages nubiens sont installés. Leurs maisons tranchent avec celles de la ville d’Assouan proprement dite car elles sont colorées dans des tons de jaune ou de rose. Au soleil couchant c’est magnifique et puis ce n’est pas tout, les gens sont extrêmement sympathiques comme si on était dans un autre pays. Ils vous parlent et vous invitent à boire le thé sans arrière pensée mercantile, juste pour le plaisir.

Une ruelle sur Elephantine Island

Un pur moment de détente ! Je comptais visiter le musée d’Assouan (5/10 EGP) mais le vendeur de ticket n’a pas la monnaie sur 20 EGP. Je suis sur le ponton en face du musée lorsqu’un bateau avec des italiens arrive, le capitaine m’invite à monter à bord si je veux rentrer.

A l’hôtel, je retrouve Jack et Cathy et je les invite à venir sur le toit de l’hôtel, boire une bonne bière (Stella) et surtout admirer le magnifique coucher de soleil sur la colline désertique qui fait face à la ville sur l’autre rive du Nil.

Coucher de soleil sur la rive ouest

Nous décidons après cela de suivre les conseils du Guide du Routard pour trouver un bon restaurant. Malheureusement toutes les adresses que nous visitons ne sont pas terribles. Ils doivent être très contents de figurer sur le guide mais si on regarde les menus qu’ils proposent c’est de la cuisine occidentale standardisée pour touriste en manque avec des prix qui ont du connaître la flambée ces derniers temps. Tous sauf un, selon la formule, en effet, le Al-Sayyida Nefissa où je prends un Shish Kebab délicieux. Celui-ci est accompagné de riz, d’une salade à base de concombre et de tomates, de tahina (crème de sésame) et de légumes cuits à l’eau.

Après ce bon repas, nous rentrons tranquillement dans nos hôtels respectifs. Je m’endors quasi de suite car le réveil est prévu pour 3h30, Abu Simbel oblige.

Principales dépenses du jour :

Nuit au Nubian Oasis Hotel : 15 EGP (single avec ventilateur)

Boissons (eau, soft, thé…) : 20 EGP

Repas au Al-Sayyida Nefissa : 16 EGP

Planning

J1 : Luxembourg – Amsterdam – Le Caire

J6 : Assouan -Abu Simbel

J7 : Assouan