Carnet de route: Egypte (3 semaines)

Le Caire

Réveil tardif une nouvelle fois, je fais la connaissance de mon voisin qui est arrivé ce matin de la gare. Il s’agit d’un danois qui vient juste d’arriver dans le dortoir. Il passe deux semaines en Egypte dont 10 jours sur la Mer Rouge entre Sharm El Sheikh et Dahab et il vient de finir ses visites pharaoniques dans le sud du pays.

Je pars m’acheter une bouteille d’eau et quelle n’est pas ma surprise de voir Wan, le Malaysien, au New Sun Hotel, je pensais que je ne le reverrai plus. Je suis ravi de le retrouver et je lui raconte rapidement ce que j’ai fait durant les 3 semaines. Lui, de son côté il est toujours bloqué avec son transfert d’argent qui met un certain temps pour venir de Malaysie. Pour le moment l’argent est en Suisse donc ce n’est plus qu’une question de jours.

Vers 11h, après un petit déjeuner toujours aussi light, je parviens à trouver l’agence KLM, ce que je n’avais pas réussi à faire durant les premiers jours au Caire et je me demande toujours pourquoi car on ne peut pas la manquer. Je reconfirme en dernière minute le vol de cette nuit même si je ne suis pas sûr que cela serve à grand chose, mais bon... La personne qui s’occupe de moi est très sympa et me propose même de me pré-enregistrer ce qui allègera le temps d’attente ce soir et me permettra de voir Le Caire by night depuis les airs car j’ai demandé un hublot pour chacun de mes trajets.

Je pars ensuite vers le parlement égyptien car je me souviens que le quartier situé derrière celui du parlement était particulièrement vivant et qu’il y avait notamment beaucoup de vendeurs de légumes.

Je prends ensuite la rue Port Saïd car j’ai l’intention d’aller visiter le musée d’art islamique. A ma grande surprise et contrairement au Musée national du Caire, les pièces sont bien présentées. Le musée possède des pièces magnifiques d’origine fort différente : de la Turquie à l’Iran en passant par la Libye et aussi un fronton en hébreux !!! Bizarre de trouver une telle pièce ici ! Toutes les pièces sont légendées en anglais mais aussi par moment en français. Bref, ce musée est un excellent moment de découverte des spécificités de l’art islamique et sa collection est vraiment très riche.

Malheureusement vous ne verrez pas de photos de l’intérieur du musée car les photos sont interdites et tout visiteur doit confier son appareil à l’entrée.

Après je décide d’aller faire un tour du côté du cimetière Nord ou plus connu sous le nom de La Cité des Morts. Pour ce faire, je passe par le souq au sud de Khan Khalili et ensuite je prends Sharia Al Azhar en longeant la mosquée du même nom, l’université et l’hôpital. Je ne cherche pas le passage souterrain mentionné dans mon guide car je vois une passerelle qui enjambe le boulevard urbain qui sépare la ville du cimetière.

Pour se repérer dans le cimetière, il suffit de se promener avec un billet de 1 EGP car la mosquée qui se situe dessus est justement celle de Qayt Bey se trouvant dans le cimetière nord.

Le cimetière ne ressemble pas aux cimetières occidentaux car il s’agit plutôt d’une succession d’enclos bordés par des murs de 2m. Mais des gens vivent ici au milieu des tombes. Ils perpétuent ainsi la tradition d’accueil des vivants parmi les morts lors des différentes cérémonies sauf qu’ici, les milliers de personne qui vivent là, le font parce qu’elles n’ont pas les moyens d’aller ailleurs. La cité possède son bureau de poste et son poste de police. Mais en tant que visiteur étranger, je me sens un peu mal à l’aise même si je fais de belles rencontres comme celle où deux petites filles passant devant moi se retournent lorsque je leur dis quelques mots d’arabe et font un bout de chemin avec moi par la suite. Je rencontre aussi une patrouille de police qui est ravi de rencontrer un Français.

Le Cimetière Nord : La Cité des Morts

Je retourne dans le souq au sud de Khan Al Khalili car j’avais aperçu un vendeur de jus de mangue et justement j’ai soif. Effectivement je le retrouve et puisque les prix sont affichés je lui donne un billet de 50 piastres pour un verre de mangue. Ce qui m’intrigue le plus est qu’il a deux grosses bonbonnes en verre et qu’il me sert qu’à partir d’une des deux. En fait, dans la première, il met le concentré de jus de mangue avec des pains de glace et au fur et à mesure qu’il vend des verres de l’autre bonbonne, il dilue un peu plus le premier jus de fruit. C’est ce qui explique la différence entre des verres à 50 piastres et des verres à 75 piastres.

J’entame mon retour vers l’hôtel mais je change d’itinéraire en passant par Midan Ataba. Je traverse ensuite les jardins Ezbekiyya pour rejoindre la rue Talaat Harb. Au coin d’une rue je tombe sur un marché de fruits et légumes dans Tawfiqiyya souq. Très coloré !!

Je rentre tout doucement vers le New Sun Hotel et Midan Tahrir.

A l’hôtel, je fais la connaissance d’Amélie, une Française qui est tombée amoureuse de l’arabe cette année et qui depuis février passe son temps à l’apprendre. Elle va venir habiter 6 mois au Caire l’an prochain après son retour d’Amérique du Sud. Nous passons un bon moment à parler voyages, Egypte et de la langue arabe.

Midan Tahrir by night : le New Sun Hotel est juste à côté de Nestlé

Je passe le reste de la soirée à discuter avec Wan et Essam, tout ceci sent terriblement la fin.

Un peu avant 22h, je fais mes adieux à Essam, au New Sun et au Caire puisque je vais prendre le bus CTA n°356 à la station de bus derrière le musée Egyptien. En effet, pour 2 EGP je vais à l’aéroport alors qu’en taxi, et en marchandant, j’en aurais eu pour 20 – 25 EGP. Mon avion est à 4h du matin et je dois être là bas à 2h donc cela ne valait pas le coup de dormir 3h à l’hôtel.