Amman & Jerash
Le réveil n'a pas été aussi matinal qu'attendu peut être à cause
de la fatigue accumulée ces derniers jours et de la longe journée de la
veille. Mais cette nuit a été particulièrement froide, c'est un comble ici,
je me suis réveillé plusieurs froids durant la nuit. Je vais demander une
couverture à Samir car tout le monde en a pris une mais je suis arrivé trop
tard pour savoir où elles se trouvaient. Cette fraîcheur est d'autant plus
surprenante que dès les premiers rayons du soleil il refait très chaud. J'espère
que ce ne sera pas comme ça tout le temps ! Je traîne dans le salon, je discute avec trois français qui vont
à Jerash comme nous. Finalement nous décollons à
11h direction Abdali Station en taxi service (200
fils par pers.) et un grand bus vers Jerash (400
fils). L'entrée du site est de 5JD pour tout le monde, plus d'utilisation de
la carte ISIC et les prix locaux pour les sites comme en Syrie, ici nous
redevenons des touristes à part entière. Nous achetons nos billets et flânons
un peu dans les boutiques environnantes, Laurent découvre un livre qu'il
cherchait en France sur la décapole. Nous faisons
des photos revêtus de Keffieh rouge et blanc. Jerash : Avec Aurélie et
Laurent Le site de Jerash est grandiose et
très bien conservé notamment, il date de 175 - 164 avant J-C. La ville
connaît son apogée au 2ème siècle et compte 25 000 habitants. Il
n’existe pas moins de 15 églises sur le site qui se transforma en champ
de ruines lors d'un séisme au milieu du 7ème siècle. Des travaux de
restaurations sont en cours depuis la fin du 19ème siècle pour redonner vie
au site et remonter une partie des édifices actuellement à terre.
Aujourd'hui, les travaux sont effectués pour restaurer l'arc d'Hadrien à
l'entrée du site ainsi que l'hippodrome qui le jouxte. On pénètre plus loin dans l'enceinte même du site par la port sud qui nous amène directement à la place ovale
magnifique entourée de colonnes ioniques avec à droite le début du cardo maximus et à gauche le
temple de Zeus et le théâtre sud impressionnant. Jerash : La place ovale Un festival de musique se déroule chaque année durant l'été et
aujourd'hui un chanteur irakien se produit dans le théâtre dont la scène est
couverte d'instruments de musique. Nous profitons du faible nombre de
visiteurs pour tester l'acoustique du théâtre, j'entonne une petite
marseillaise sous les yeux bienveillants des nombreux militaires qui montent
la garde. De la place ovale qui servait de forum, nous remontons le cardo maximus (800m de long) en
direction de l'entrée du temple d'artemis. On peut
nettement remarquer tout au long du cardo les
traces laissées par les chariots qui empruntaient cet axe. On imagine alors
la vie qui régnait à l'époque avec les échoppes, le marché couvert... Deux tétrapyles marquent les principales intersections, le
premier est en cours de restauration alors que le second est parfaitement
visible. Avant d'atteindre le temple nous découvrons le nymphée, très
imposante fontaine. Jerash : Cardo Maximus Un peu plus loin nous atteignons une porte donnant sur un très
grand escalier conduisant au temple d'artémis. Le
fronton reconstitué est disposé dans le cardo en
attendant d'être prochainement remonté. Le temple d'artémis
a beaucoup souffert du tremblement de terre mais on peut encore juger ces
dimensions très importantes du sanctuaire qui l'entoure (36 colonnes en
longueur et 26 colonnes en largeur). Artémis était la déesse protectrice de
la ville. Le temple lui-même est précédé de 12 colonnes de 13m de haut et
d'un escalier reconstitué. Jerash : Temple d’Artemis A droite du temple, le second théâtre de Jerash
se dresse. Il est de plus petite dimension mais il sert chaque été de
deuxième scène où se produisent les artistes. Au final nous sommes restés près de 4h dans le site avec Laurent
en Champollion des temps modernes qui nous déchiffrait les inscriptions grecques
sur les colonnes du marché couvert. Je n'irai pas au concert ce soir. Nous regagnons Amman. Laurent doit raccompagner Aurélie à
l'aéroport pour retourner en France. A l'hôtel, je fais de nouvelles
rencontres puisque je retrouve les Danoises qui étaient avec moi dans le bus
entre Tartous et Homs. Je les suis car elles ont trouvé un très bon cybercafé
au tarif très doux puisque à 1JD l'heure contre 2JD dans les autres endroits
que j'ai visités. Finalement je m'endors sous les couvertures un peu avant
minuit. |
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mise à jour: Janvier 2002
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