Beittedine – Deir El Qamar – Beyrouth
Ce matin, je pars
toujours à 8h avec l'idée de voir une partie du Chouf avec Beittedine, Deir El Qamar et aussi Harissa dans l'après-midi. Grosse erreur ! A Cola, il ne me
faut pas moins de six personnes pour trouver le bon minibus qui me permettra
de rejoins dans les montagnes du Chouf. Pour une telle destination il faut
beaucoup de temps pour que le minibus se remplisse. Sur l'autoroute, nous
frôlant l'accident ! En effet, mon minibus a percuté une voiture à côté de
lui. Heureusement, seuls quelques dégâts matériels sont visibles mais aucun
des deux chauffeurs ne s'arrêtera ! D'habitude, en tout cas en Europe, on
roule plus prudemment après avoir frôlé l'accident mais ici, ce n'est pas du
tout cas, et nouveau la repartie sur un rythme encore plus soutenu. Lorsque
nous attaquons les montées, il y avait quelques bouts de la voiture qui
touchaient par terre. Le chauffeur a alors le remède miracle quelques coups
de pied et ça repart. Le minibus me laissa
un carrefour à Les statues au carrefour J'attaque calmement
la visite du palais car il y a beaucoup de choses à voir. Le palais superbe.
Tout débute avec un musée à la mémoire du père de Walid Jumblatt
(un des noms que j'avais retenus de l'époque de la guerre civile au Liban).
La seconde cour intérieure est magnifique avec sa fontaine au milieu et
l'architecture des bâtiments qui l'entourent. Je profite de l'ouverture des
pièces donnant sur la cour pour me faire une idée plus précise des
intérieurs. Je visite aussi le
Hammam qui a été très bien conservé et/ou restauré. Au rez-de-chaussée,
je pénètre dans ce qui est un musée des mosaïques. En effet, au moment de la
guerre civile au Liban, Walid Jumblatt qui était le
chef de la région a décidé que tous les sites devaient être protégés. Il a
donc fait rapatrier un très grand nombre de mosaïques à Beittedine
pour les protéger des pillages et des destructions. C'est ainsi que
maintenant nous pouvons admirer une collection des plus riches et des plus
importantes du Moyen-Orient.
La visite a bien
duré environ 2h et lorsque je m'apprête à partir des cars entiers d'écoliers
Libanais se précipitent sur le site. Il y a aussi un car de touristes et,
contrairement à mon habitude, je décide de marcher droit devant et de fendre
la foule. Bien m’en a pris, car je tombe nez à nez avec une ancienne
collègue de Luxembourg. C'est inimaginable, Valentine est là devant moi, je
n'en crois pas mes yeux. Cela fait quasiment un an que nous ne nous sommes
pas vus et j'ai l'impression que c'était hier. Je décide alors de retourner
dans le palais de Beittedine et de reprendre la
visite avec elle. Nous passons un très long moment à prendre des nouvelles de
chacun d'entre nous. Valentine et repartie sur Paris où elle a repris ses
études alors que moi je suis resté fidèle au poste à Luxembourg tout en
changeant de job. Lorsque son groupe
repart, je quitte aussi Beittedine pour rejoindre à
pied le village de Deir El Qamar.
En cours de route, j'ai l'occasion d'admirer un check point libanais ainsi
qu'un château fort qui est une véritable attraction. En effet, ce bâtiment musée est l’œuvre d'un millionnaire libanais
construit plus particulièrement pour les enfants. De nombreuses familles
libanaises font donc la file devant le monument pour le visiter.
Un check point parmi tant d’autres Le village de Deir El Qamar se situe à
environ six kilomètres de Beittedine. Au moyen âge,
le Liban était divisé en fiefs, chacun d'entre eux était dirigé par un émir. Deir El Qamar était la capitale
de tous ces fiefs unifiés par Fakhreddine au XVIIe
siècle. Depuis le village, nous avons très belle vue sur la vallée. Toute
l'activité se concentre autour d'une classe alors que les bâtiments
principaux nous entourent : la mosquée de Fakhreddine
avec son minaret octogonal, le palais de Younes Maal, le sérail de Youssef Chehab,
l'église de Saidet at Tallè est un grand complexe regroupant un caravane sérail
et le palais de Fakhreddine. Bref, je passe la fin
d'après-midi dans ce charmant village assis à la terrasse d'un café en train
de déguster quelques boissons rafraîchissantes. Je suis en compagnie d'un
couple d'Italiens et nous attendons ensemble le bus qui nous ramènera vers
Beyrouth. De retour à la
station de bus de Cola, je décide de retourner tout d'abord à l'hôtel avant
de commencer l'exploration de la ville. Je me dirige dans un premier temps
vers le nouveau centre ville mais comme je le connais déjà je poursuis ma
route. Je mange ainsi un immense gratte-ciel désaffecté et je ne peux que
constater la multitude des impacts de balles et d'obus sur sa façade. Peu de
temps après, je bifurque vers la droite a fin de rejoindre la corniche. Cet
espace, complètement dévasté lors de la guerre civile, a été remis au goût du
jour par les autorités de Beyrouth. Maintenant, avec ses palmiers séparant la
chaussée et son immense trottoir en bord de mer, c'est un lieu de détente, de
rencontre. Bref, c'est l'endroit idéal pour une fin de journée. La corniche Je vais faire un
rapide tour du côté de l'université américaine de Beyrouth. Les bâtiments
sont superbes tout comme le parc qui les entoure. Je me dirige ensuite de
nouveaux vers la corniche pour voir la seule attraction naturelle de la ville
: Les pigeon rocks, deux gros rochers qui sont le point de rendez-vous pour
le coucher de soleil. Je passe ainsi une bonne heure à attendre que le soleil
disparaisse à l'horizon. Le spectacle est magique ! Pigeon rocks À la nuit tombée, je
rentre doucement vers l'hôtel en traversant les quartiers populaires de Hamra et de Sanayeh. |
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Planning J1 : Luxembourg – Paris – Beyrouth J3 : Alep & les villes mortes (Syrie) J7 : Anjaar & Grottes de Jeita J8 : Beittedine – Deir El Qamar – Beyrouth J9 : Jounieh – Harissa
– Beyrouth Autres voyages : Page d’accueil : DDPN.NET |
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mise à jour: March 2006
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