Carnet de route: Maroc (3 semaines) - De Tinehrir à Ouarzazate et Marrakech)

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Tinerhir – Ouarzazate – Marrakech

Aujourd’hui je comptais voir le lever de soleil sur Tinerhir mais malgré l’appel à la prière de 4h du matin, je ne me suis pas réveillé pour 6h. J’ai seulement émergé vers 8h.

Aujourd’hui, c’est décidé, je vais me diriger vers Marrakech avec seulement une pause à Ouarzazate, je n’irai donc pas vers Zagora. Avant de partir je me dirige vers la kasbah d’où je contemple une dernière fois la vue sur les habitations de Tinerhir et la palmeraie qui la traverse. Ce matin des marocaines lavent les vêtements dans l’oued au pied de la kasbah. Je suis suivi en permanence par un enfant qui veut comme les autres des Dirhams mais il se fatiguera avant moi.

Je surplombe maintenant la place centrale et la vue est toujours aussi belle. La palmeraie s’élargit jusqu’aux premiers contreforts de la montagne.

Je retourne à l’hôtel pour prendre mes affaires. Il est près de 10h et en direction de la place, je retrouve les Espagnols qui partent eux aussi en direction de Marrakech, nous allons donc nous retrouver dans un grand taxi. Les prix des grands taxis sont fixes et cette fois aussi nous ne payons rien pour les sac à dos que nous mettons dans le coffre. Il nous reste plus qu’à attendre 3 autres personnes pour partir. Deux Espagnols se joignent à nous ainsi qu’un Marocain. Nous voilà donc partis pour Ouarzazate où nous arrivons 2 heures après, notre chauffeur prenant quelques libertés avec le code de la route pour notre plus grand plaisir même si cela s’avère un peu dangereux en ville avec les passants qui traversent sans regarder.

Le paysage en cours de route est superbe. C’est vraiment une belle route, c’est dommage de ne pouvoir s’arrêter pour admirer le paysage et prendre son temps mais bon ce sera pour une prochaine fois…

Nous arrivons donc un peu avant 13h près de la gare routière de Ouarzazate après avoir vu sur la gauche peu avant l’entrée dans la ville une kasbah flambant neuve construite pour les besoins du cinéma. En effet, Ouarzazate possède ses propres studios de cinéma, Atlas Corporation qui ont déjà servi à plusieurs très grandes productions dont Astérix et Cléopâtre d’Alain Chabat ou Gladiator de Ridley Scott.

David et Maria décident de prendre immédiatement un bus à destination de Marrakech alors que je me dirige vers la Kasbah Tarourirt en petit taxi car j’avais beaucoup aimé ce bâtiment l’an dernier. Le bâtiment a été très bien restauré mais il reste pour moi un gigantesque labyrinthe.

Je retourne ensuite à la gare routière où je prends un grand taxi pour Marrakech. Il est 14h30 et je suis le premier sur la liste des passagers, il va donc falloir attendre que les rabatteurs trouvent 5 autres passagers. Le trajet coûte aussi cher que le bus mais il est beaucoup plus rapide (3h30 au lieu de 5h) car la route est une route de montagne.

Finalement un peu après 15h, nous sommes au complet et après une rapide visite auprès de la gendarmerie royale pour obtenir l’autorisation de circuler, nous voilà partis sur une des routes les plus belles du Maroc. Je prends le côté gauche à l’arrière car celle ci permet d’être moins serré à l’arrière (nous sommes 4 !!) car je peux mettre le bras dehors. Revers de la médaille, les coups de soleil sur le bras !!!

Nous passons pas très loin de la kasbah Aït Benhaddou.

Nous effectuons une halte technique (ravitaillement du conducteur et des passagers !!!). Nous grimpons jusqu’au col Tizi n’Tchika avant de redescendre sur Marrakech où nous arrivons vers 18h30.

Je prends un petit taxi pour Djema El Fna mais je suis un peu chez moi car les rues me sont familières. C’était comme si j’étais venu là la semaine dernière car je reconnais absolument tout et le chauffeur de taxi prend effectivement l’itinéraire le plus court. J’avais en effet parcouru la ville à pied pendant plus de 4 jours en 2001 donc je connais pas mal de secteur de Marrakech.

La place Djema El Fna me fascine toujours autant et la revoir me donne des frissons. L’endroit est d’autant plus magique que la nuit est tombée et que la place s’est transformé en énorme restaurant. Mais je file tout de suite à la recherche d’un hôtel car j’ai un peu peur que tout soit complet mais heureusement il est possible de dormir sur les terrasses donc je jette mon dévolu sur celle de l’Hôtel Essaouira qui est très grande. J’ai sécurisé ma place pour la nuit.

Une fois le sac déposer, je vais sur la place car la faim me taraude. Même si les prix, après une semaine au Maroc, me paraissent plus élevés que dans les autres villes marocaines, le plaisir de manger au milieu de tout ce monde est toujours là.

Ce soir, un léger vent s’est levé et j’ai du mal à trouver le sommeil même après cette longue journée de transport.