Carnet de route: Maroc (3 semaines)

Home Informations pratiques English version

Marrakech

Aujourd’hui ce sera une journée tranquille sur Marrakech. Je n’ai pas prévu beaucoup de visites car j’ai quasiment tout fait l’an dernier mais je vais sûrement retourner dans deux ou trois endroits qui m’ont vraiment marqué lors de mon dernier séjour.

C’est ainsi que je me balade du côté des tombeaux Saadiens près de Bab er Rob. Les tombeaux sont en fait une nécropole datant du XVIème siècle située à côté de la mosquée de la kasbah. La décoration est extrêmement soignée et les sculptures sont superbes. Cette nécropole fut scellée par Moulay Ismaïl lorsqu’il prit le contrôle de la ville et au lieu de détruire le site comme le palais El Badi, il le mura, ne rendant possible son accès que par la mosquée. Ce n’est qu’en 1917, que le Maréchal Lyautey fit percer une porte depuis la rue pour accéder à la nécropole.

Pas très loin des tombeaux Saadiens, se trouve le Palais El Badi dont il ne reste malheureusement pas grand chose. Vu de l’extérieur, on ne peut effectivement pas penser que l’intérieur a servi de carrière aux hommes de Moulay Ismaïl pour construire la nouvelle capitale, Meknès, à la fin du XVIème siècle. Les cigognes ont depuis élu domicile sur le sommet des remparts. A l’intérieur une grande cour avec une orangeraie et des grandes fosses.

Je poursuis ma nouvelle découverte du quartier en me dirigeant vers le palais de la Bahia. Depuis tout à l’heure je suis agréablement surpris de découvrir que le quartier a subi un grand nettoyage, une quantité impressionnante de rues et ruelles aux alentours de ces sites ont été nettoyées, des façades ont été repeintes et quelques espaces verts ont vu le jour. Tout cela n’est peut-être dû qu’au mariage du roi quelques mois auparavant mais tout comme les nombreux drapeaux marocains qui flottent dans la ville, je trouve que Marrakech s’est embellie en un an et elle est superbe.

Le palais de la Bahia est à mon grand désespoir fermé pour restauration (il doit rouvrir jeudi mais je ne serai plus là), ceci est très dommage puisque le palais faisait partie aujourd’hui des visites que je voulais refaire. Dommage j’en garderai quand même un très beau souvenir de l’an passé. C’est un palais qui mérite le détour et qui possèdent des boiseries d’une très grande qualité le tout dans un ensemble architectural remarquable.

Je poursuis mon retour sur Djema El Fna en visitant la maison-musée Tiskiwin. Cette demeure appartenait à Bert Flint, un amateur de l’artisanat local qui collectionna un nombre impressionnant d’objets. L’ensemble de ses objets est regroupé dans différentes pièces de la maison et très bien mis en valeur. Un petit livret est d’ailleurs remis à chaque visiteur pour leur expliquer les différentes pièces exposées et leur origine.

A la fin de cette visite, je retourne vers la place Djema El Fna que je traverse pour me retrouver dans les souks où je prends beaucoup de plaisir à flâner. Je me dirige vers la Koubba El Ba’adiyn près de la mosquée Ali Ben Youssef. Ce bâtiment est en cours de restauration mais on peut quand même le visiter et notamment la fontaine principale destinée aux ablutions. Le plafond de la coupole est magnifiquement ciselé et nous fait découvrir l’art des Almoravides du XIIème siècle. Les autres pièces servaient de citerne ou réservoir d’eau où les animaux avaient aussi leur place pour s’abreuver.

Après une courte pause sur le toit de l’hôtel Essaouira où je fais la connaissance de Thomas, un suédois, un peu baba cool qui voyage pas mal avec sa copine Espagnole et qui vit principalement de la confection de colliers, de sculptures ou de peintures qu’il vend dans les pays qu’il traverse. Sur la place je rencontre aussi David et Maria qui me rejoindront ce soir sur le toit de l’hôtel.

Je me dirige ensuite à pied vers les jardins de la Menara à 2km de la Koutoubia, un endroit tranquille et reposant au milieu d’une forêt d’oliviers. Le bassin et le pavillon qui le domine donne au lieu un côté romantique et magique, l’hiver, comme l’attestent les nombreuses cartes postales, les sommets enneigés du Haut Atlas donnent un cadre féerique.

Je suis de retour place Djema El Fna pour assister aux premiers spectacles de fins d’après midi.

Je ne serai pas retourner aux Jardins Majorelle ou à la Medersa Ben Youssef mais je n’en ai pas eu le temps et l’envie. Même si ces deux lieux sont à mon avis essentiels pour bien appréhender la ville et sa diversité.

Medersa Ben Youssef

Jardins Majorelle

Ce soir je suis de nouveau sur la place Djema El Fna où je fais la connaissance de Kevin (Ecossais) et Isabelle (Canadienne) qui prennent leur repas juste à côté de moi. Nous commençons à discuter de nos séjours respectifs et de nos projets pour les jours qui viennent et qu’elle n’est pas notre surprise mutuelle de constater que nous partons tous demain pour Imlil afin de faire un trek de quelques jours dans le Haut Atlas avec au programme l’ascension du Djebel Toubkal. Nous nous quittons en nous disant à bientôt car il est certain que nous nous retrouverons sûrement sur la route, à Asni ou à Imlil demain dans l’après midi. En tout cas le hasard fait bien les choses car la probabilité de rencontrer des personnes sur la place Djema El Fna qui pensent faire la même chose que moi dans les jours qui viennent était vraiment faible.