Carnet de route: Maroc (3 semaines) - Trek dans le Toubkal (Djebel Toubkal a 4167m à Tizi Ouanoums)

Home Informations pratiques English version

Refuge – Toubkal 4167m – Tizi Ouanoumss

Le réveil a lieu à 5h20 pour se préparer à l’ascension du Djebel Toubkal. Nous ne sommes pas les premiers car on peut distinguer dans la nuit deux petits groupes qui, à la lueur de leurs torches, sont à mi-parcours de l’immense éboulis sur la gauche du refuge. Après un solide petit déjeuner, nous nous élançons à 6h00 avec un groupe de Français qui clôture un tour de 18 jours dans les massifs marocains.

La pente est raide mais ça va, je tiens le coup. Après 1h de montée, j’ai besoin de m’arrêter plus souvent que mes petits camarades, nous n’avons pas le même gabarit !! Même les petits fruits secs qu'Isabelle et Kevin ont ramené d’Ecosse ne me sont pas d’un grand secours. Je préfère continuer à mon rythme. Je dis alors à Kevin et Isabelle que je les rejoindrai au sommet tandis que Mohammed me sert de point de repère pour la suite de la montée. Mais je ressens toujours le besoin de m’arrêter souvent donc je dis à Mohammed de rejoindre Kevin et Isabelle et qu’avec le monde qu’il y a je m’accrocherai aux groupes qui montent.

L’impression que me laisse cette montée est assez étrange puisque mon attitude me fait penser aux cyclistes du Tour de France en montagne qui, se sentant lâcher par le gros du peloton, s’accroche à tous les petits groupes qui poursuivent l’ascension. Je fais ainsi la connaissance d’Olivia qui peine aussi pour monter. Arriver quasiment à un col, je suis le point d’abandonner et d’attendre les autres pour redescendre mais un guide me dit que la vue depuis ce col est superbe donc je redouble d’efforts pour m’en approcher. Effectivement la vue est splendide et je suis ravi d’être arrivé là. De ce point d’observation j’aperçois aussi sur la gauche le sommet du Toubkal qui n’est vraiment plus très loin. Ce serait dommage d’abandonner à cet instant précis. Un groupe d’Anglais qui a aussi fait un break pas très loin de moi me donne l’idée de me joindre à eux jusqu’en haut et c’est ce que je vais faire.

Ca y est, à 9h00, je suis au sommet du Toubkal, 4167m, le point culminant d’Afrique du Nord… C’est mon premier sommet > 4 000m. Je suis super content d’être là avec Isabelle, Kevin et Mohammed, ils étaient persuadés que je parviendrai à surmonter la pente.

1^er sommet au dessus de 4,000m, Yeeeessss !!!

La vue est exceptionnelle et claire, on domine vraiment tous les environs. J’immortalise cela en prenant une série de photos qui mises bout à bout me donneront une vue à 360° depuis le sommet. Il y a beaucoup de vent mais tout le monde est content d’être là, c’est vraiment amusant de voir toutes ces personnes qui sont simplement heureuses d’y être.

Vue côté Marrakech

Nous allons rester 30 minutes tous ensemble (1 heure pour Kevin, Isabelle et Mohammed) histoire de savourer le moment, de faire quelques photos souvenirs et d’admirer les autres sommets.

Pour la descente, il faut quand même compter 2 heures car le terrain est très accidenté. Une des solutions pour faciliter la descente est de courir dans les éboulis en changeant d’appui dès que le sol se dérobe sous les pieds. Nous sommes de retour au refuge vers 11h30 après avoir croisé au cours de la descente l’équipe de nettoyage qui faisait un jour de pause pour gravir le Toubkal.

Nous nous reposons quelque peu et après le pliage des tentes et un bon repas de midi, nous reprenons la route car nous ne voulons pas passer 2 nuits au refuge mais nous souhaitons raccourcir l’étape de demain en nous dirigeant vers le Lac d’Ifni et en bivouaquant dans la descente.

Nous voilà ainsi repartis pu après 13h vers le col de Tizi N’Ouanoumss (3 664m). La montée en plein soleil ne me plaît guère et je laisse encore une fois filer mes 3 camarades pour préserver mes forces. Du col, la vue sur la vallée est splendide, on distingue tout en bas le lac d’Ifni qui possède une couleur vert émeraude.

L’objectif déjeuner du lendemain (euh, tout en bas le lac !!!)

Nous avons décidé de bivouaquer dans la descente à environ mi-parcours (3 000m) où nous allons passer une nuit assez agiter avec un fort vent. La nuit tombe très vite et nous nous faisons surprendre pendant le repas. Au menu : le même qu’hier mais nous partageons aussi les petits plats lyophilisés apportés par Isabelle, de très bonnes recettes.

Le sol est très dur et les piquets des tentes tiennent mal, Kevin est obligé de mettre de gros cailloux pour fixer le toit de leur tente.